Louis MANDRIN (1724-1755)
Fils dun maréchal-ferrant qui le laisse, à sa mort en 1742, chef dune
famille de neuf enfants, Louis Mandrin est compromis dans une rixe en 1753 et condamné à
être roué vif ; un de ses frères est pendu
comme faux-monnayeur. Louis se réfugie dans lillégalité, senrôle dans une
bande dont il devient bientôt le chef en 1754. La contrebande connaît alors son maximum
dextension. Mandrin groupe jusquà trois cents hommes : Savoyards et Français, soldats déserteurs, artisans, pauvres
gens... Ils pratiquent la contrebande entre les cantons alémaniques, le Valais, Genève
dune part, la Savoie et la France dautre part. Ils transportent en fraude vers
la France cuirs, peaux, grains, fourrages, de la poudre et du plomb, du tabac, des toiles
peintes, des mousselines, des indiennes. Ils importent en Savoie du sel, des tissus, des
produits coloniaux... Les bandes vendent leurs marchandises, à partir de dépôts, en
bordure du Rhône, dans les foires et des villes brusquement investies. Ils y libèrent
les prisonniers, dépensent largement ; ils
disposent de relais et de la complicité populaire, voire générale, pour le tabac.
Mandrin organisa six campagnes rapides et bien ordonnées en Franche-Comté, en
Bourgogne, en Auvergne, en Forez, Velay et Rouergue. Ses dépôts darmes et de
marchandises se trouvaient en Savoie. Mais il fut arrêté au château de Rochefort, près
de Novalaise, par la troupe française le 11 mai
1755. À lissue de son procès, à Valence, il fut roué et il mourut avec courage.
Après ces incidents, les Savoyards obtinrent la suppression des têtes de pont
françaises sur la rive gauche du Rhône en 1760. La brève épopée de Mandrin jouit
encore dune auréole en Dauphiné comme en Savoie. Après lui, laction des
contrebandiers fut plus dispersée, plus agressive et plus meurtrière.
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Louis Mandrin
Château de Rochefort
ou fut capturé, en 1755, le fameux brigand
Mandrin
Visite
de la Grotte de Mandrin.
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